Page d'accueil

Demo « Sport en Fête »
Mairie du 4ème arrondissement de Paris

Avril 2011

Sur une place chauffée à blanc par le soleil (mais aussi par les spectateurs et les supporters), les aikibudoka du Mitsurukai ont quitté leur salle d'entraînement en sous sol de la rue Daviel pour faire montre de leur travail et de leurs talents. Sous le feu de ce projecteur naturel, avant le salut face à Mouloud sensei, s'est déroulé un remarquable échauffement sans répétition d'Eric réalisant des wanosheishin avec en arrière fond inattendu une musique de Michael Jackson transformant momentanément les tatamis en paysage lunaire et inventant avec son partenaire au style rock and roll, un moonwalk aiki.
Le cadrage de la surface par une bande de tatamis rouges a par la suite délimité l'espace traditionnel et intemporel des katas de katori. Un défilé de Yudansha, tous plus aguerris les uns que les autres (Eric, Houssem, Lionel, Françoise), ont passé à tour de rôle en revue les kata fondamentaux et donné à voir leur habileté sur des enchaînements plus complexes. Cet encadrement initial rigoureux par ces techniques ancestrales du ken, du bô et de la naginata s'est terminé par une démonstration en Iai Yoseikan par deux des sensei : Guillaume et Mouloud.
Suite à cette entrée en matière, deux aikibudoka montants (Kyû) Arnaud et Hugo, montrèrent leurs qualités techniques sur des Te hodeki et démontrèrent leurs compétences sur les Nagewaza. Le duo plus expérimenté de maître Mouloud et du talentueux Houssem a alors révélé des formes plus épurées sur des techniques au ralenti suivies par une accélération martiale du combat. Maître Lionel, aux multiples casquettes (dont celle de caméraman produisant une vidéo accessible sur dailymotion), après avoir cuisiné les troupes par ses mails, a démêlé l'écheveau des attaques de ses quatre partenaires sur un randori « esquives-canalisations » bien ficelé ne leur laissant pas de répit.
Un autre morceau d'aiki a vu s'opposer Mouloud et son précédent partenaire de Katori, Guillaume, sur des attaques au tantô qui ont impressionné le public par leur réalisme. Ensuite, Françoise, sur un bel Osae waza, a démontré au public que l'aikibudo est accessible aux femmes comme aux hommes. La clôture de cette première session de démonstration fut un tourbillon de sutemis réalisés par Lionel et Mouloud. Concentration, rapidité, martialité, on pourrait faire pleuvoir les qualifications laudatrices sur cette exécution magistrale à couper le souffle des deux professeurs. Après le salut final, des aikibudoka disséminés dans la foule, dissimulés en civil, ont été discrètement invités à participer à la phase d'initiation. On s'apprêtait à user de ce stratagème pour faire masse et attirer les adultes à s'essayer à notre art, mais sous l'affluence des plus jeunes spectateurs voulant s’initier, nous (Christophe, Patrick, Boun et Benjamin) fûmes réintégrés dans les rangs des démonstrateurs.
Dans toutes ces scènes successives, rien n'a échappé à l'oeil expert et bienveillant de Christian Sensei ; appareillé d'un réflex, il a immortalisé ces évènements de son club.

La deuxième session de démonstration a eu lieu plus tard dans l'après midi. Réalisée par un comité restreint de pratiquants triés sur le volet (Guillaume, Lionel, Eric, Houssem autour de Mouloud), elle fut encore plus brillante que la première session malgré le rythme soutenu qui réduisait la possibilité pour les pratiquants de reprendre leur souffle.
Assurément de telles démonstrations ont eu un fort impact dans cette manifestation sur le parvis de la Mairie du 4è, contribuant à faire connaître cet art riche et exigeant qu'est l'aikibudo.

 

 
Christophe GROSJEAN