Si vous vous
promenez, à quelques kilomètres de la Rochelle, dans un
petit village dénommé « Lagord », en cette
période trouble pour les vacanciers qu’est la première
semaine d’août, vous croiserez peut-être une petite
troupe d’irréductibles, se levant tôt, se couchant
tard, allant à leur entraînement quotidien d’aikibudo.
Ce n’est certes pas le village d’Astérix, ces derniers sont nourris à un air atlantique plus nordique, celui de l’Armorique ; mais les ressemblances sont troublantes. A Lagord, tous ne dorment pas à la même enseigne, mais souvent voit-on dans les campings, comme un empire dans un empire, une série de petites huttes, Quechua ou autres, chacune ayant sa particularité. (Spéciale dédicace à Vincent, à sa tente) mais aussi à son hamac, fil à tendre le linge et toutes les autres astuces qu’il avait en réserve…). Ces huttes sont attroupées dans les environs de chalets-bungalows des plus installés d’entre nous, souvent des plus habitués de ce stage. Et le soir, ces infra structures rendent possible le déploiement de petits banquets où le sanglier et la cervoise trouvent facilement des substituts. (Il faut noter l’organisation sans faille de ces festins quotidiens autour de Bernard et Nicolas d’Ivry). C’est sans doute la bonne humeur qui émanait de ces repas -- (attirant parfois les locataires des autres campements de fortune, entraînant alors en représailles de nouvelles visites) -- c’est sans doute, disais je, du fait de cette bonne humeur que les malheureux voisins de tente n’ont jamais songé à se plaindre du bruit et ont même témoigné de la sympathie en s’intéressant à notre art. Mais, ne soyons pas naïfs, sans doute jouaient-ils le rôle du barde, qui ne peut rien dire mais participe quand même, de loin, un peu contre son gré. En réalité, toutes ces ressemblances ne sont rien vis-à-vis
de la principale : Comme les célèbres gaulois de Goscinny,
les pratiquants se retrouvent au-delà de leurs différences
de personnalités, de dojos, ou de grades, embarqués
dans un univers parallèle ignorant des tumultes alentours.
L’entraînement y est un savant mixte de concentration,
de travail, d’entre-aide, mais aussi de détente et d’humour.
C’était là la véritable potion magique
décoctée de mains de druides par nos maîtres (dont
notre irremplaçable Christian Brun Sensei) ; et au centre Alain
Floquet Sensei. Maître Floquet nous a révélé beaucoup
de choses sur la pratique de cet art qu’il a constitué
après avoir recueilli les enseignements de Mochizuki Minoru
Sensei, de Sugino Yoshio Sensei et Takeda Tokimune Sensei. Chacun
y va alors de ses propres découvertes ; il m’est même
arrivé de découvrir des muscles dont j’ignorais
l’existence jusqu’à présent. Les matinées étaient réservées à
la pratique à mains nues de l’aikibudo et les après
midi à la pratique avec armes (Katori shinto ryu et Iai Yoseikan
). Cependant, la répétition apparente de l’emploi
du temps est rompue par la diversité des enseignements tenant
compte de la fatigue avançant pendant la semaine. Ainsi, avons-nous
eu aussi par exemple un cours de tonfa et de self-défense.
Pour en savoir plus, une seule solution, participer l’année prochaîne…
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