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Lagord 2003

Depuis bien longtemps un stage de Lagord n' avait pas duré deux semaines. La première semaine s' est déroulée -- fait sans précédent -- sans la présence de maître FLOQUET. C' est pourquoi j' évoquerai plus cette première semaine, la deuxième ressemblant aux stages des années précédentes (sauf qu' il a fait très chaud).

 

PREMIÈRE SEMAINE

Présentation

Cette semaine fut dirigée par HATAKEYAMA Goro sensei (9°dan) et par maître Daniel DUBREUIL (6°dan).
Les trois, quatre premiers jours le temps était incertain et variable (idéal pour la pratique des arts martiaux). Puis il s' est décidé et a opté pour la canicule franche et massive (qui a perduré la 2° semaine et au-delà).
Nous étions 35 budoka à participer à ce stage où nous pouvions voir évoluer sur le tatami des Tchèques (ils étaient 6), 3 Italiens, Pavel le Polonais, Yvette & René (de Saint-Etienne), Rodolphe et Jean-Louis (de Foix), Muriel (du Canada), Charles-Edouard et Michel (de l' ASPP), les 11 du Mitsurukaï (j'y reviendrai un peu plus loin) et les pratiquants du cru à savoir : Sylvie (Parthenay), Audrey, Dimitri, Loïc, Fabien, Didier sans oublier Fernand.

Organisation

Le nombre de 35 stagiaires peut paraître un peu maigre mais il était convenu que cette première semaine devait se dérouler sans maître FLOQUET ni aucun kodansha (hasard du calendrier) et serait donc consacrée uniquement à la pratique du Katori Shinto Ryu dirigée par HATAKEYAMA sensei.
Une opportunité de dernière minute a permis à Daniel DUBREUIL de participer à ce stage, et il a tout naturellement instauré un cours d' aïkibudo en début de matinée de manière à ce que les aïkibudoka en profitent au maximum.
L' immense gymnase habituel ne nous étant pas accessible cette semaine, nous avons dû pratiquer dans le dojo attenant au gymnase ; dojo aux dimensions beaucoup plus modestes, où les 2 cours -- aïkibudo et kobudo -- ne pouvaient pas se dérouler simultanément.
Il a fallu quelques jours pour établir des horaires stables pour la matinée...
-Le matin : AÏKIBUDO de 8h30 à 10h
KOBUDO de 10h à 12h
-L' après-midi : KOBUDO pour tout le monde à partir de 16h, 16h30 et ce jusqu' à 19h.

Les cours

- L' AÏKIBUDO
La journée commençait tôt pour les aïkibudoka mais ils avaient de très bonnes conditions pour apprendre et pratiquer : Daniel DUBREUIL enseignait, ils étaient peu nombreux (une douzaine), la tatami assez vaste pour pouvoir évoluer sans risque, dehors le monde était encore calme et se réveillait doucement, la température était encore clémente...
Pendant la semaine Daniel a mis l' accent, outre les "taï-sabaki" et les "te-odoki", sur le Daïto-Ryu, les "randori" mais aussi sur l' aspect "self-défense" de la pratique aïkibudo.
Sans aucun doute ses cours ont été très appréciés par les élèves. Après le cours ces derniers se dirigeaient tout ruisselants vers le bar tenu soit par Guy (grand intendant du stage), soit par Michèle (mère de Dimitri & Matthieu), pour un bref moment de récupération et de réhydratation.

- Le KOBUDO
Le matin, tout de suite après le salut de fin de cours d' aïkibudo, HATAKEYAMA sensei "envahissait" le tatami et nous incitait à faire de même pour profiter de cette demi-heure de "libro keiko" et travailler les armes de notre choix. Passant de l' un à l' autre il corrigeait, conseillait, insistait sur le "zanshin", les "taï-sabaki" (évidemment) et sur d' autres notions ("nebari", "nagashi"...), visant en permanence l' efficacité.
10h30 on passait au salut, puis "un petit peu maki-uchi, un petit peu kamae" et ensuite "kata expliquer", chaque cours étant consacré à une dominante (1er jour : ken, le lendemain : bo, ensuite : naginata, enfin : iaï, les 2 derniers jours il revenait sur l' une ou l' autre de ces armes).
Dans le même temps les pratiquants ont eu l' occasion d' apprendre de nouveaux kata, les Kyu assimilant des kata de ken, bo ou nagi qu' ils n' avaient pas encore abordés. Les Yudansha ont tavaillé en plus le ryoto et le kodachi. Pour quelques uns d' entre-eux c' était une découverte mais ça a beaucoup plu. Les "anciens" ont, de surcroît, eu le loisir de transpirer sur le gogyo no tachi.

[Midi : Salut, douche, puis nous nous dirigions vers le bar où Audrey -- jeune stagiaire pétillante et passionnée -- prêtait main forte à Guy ou à Michèle. Un certain nombre d' entre nous profitaient de cet agréable moment de détente pour réviser avec kime un kata bien connu : le "Hei-ne-ken". Ensuite chacun allait se restaurer, se reposer, déambuler dans La Rochelle, griller sur la plage en face des Minimes ou sur l' Ile de Ré, visiter l' Aquarium (une vraie réussite)..., que sais-je encore.]
L' après-midi, à partir de 16h le Maître japonais revenait rapidement au dojo pour faire travailler les premiers arrivés. C' est surtout pendant ces plages de "libro keiko" que les élèves assimilaient de nouvelles notions, découvraient de nouvelles sensations, apprenaient de nouveaux kata. Le fait que tout le monde était là largement avant le début du cours en dit assez long sur la motivation des stagiaires. 17h salut, et le même schéma que les cours du matin : "un petit peu maki-uchi & kamae, kata expliquer, beaucoup keiko !!!".
19h salut, douche... la soirée commençait et chacun en disposait à sa convenance.

 

Le MITSURUKAÏ à Lagord

Durant cette semaine nous étions 11 du Mitsurukaï (1/3 des licenciés du club et presque 1/3 des effectifs du stage). Cette représentation massive du Mitsurukaï illustre bien le vif intérêt que suscite la pratique du Katori pour les élèves de Christian.
Nous étions 4 Kyu et 7 Yudansha. Curieusement (ou devrais-je dire "logiquement") les Kyu découvraient le stage de Lagord alors que les Ceintures Noires y ont tous participé plusieurs fois déjà.
- Commençons par Agnès (4K), jeune élève enthousiaste, qui s' est appliquée à s' adapter au style du Sensei, à consolider ses bases techniques et à apprendre de nouveaux kata.
- Olivia (4K) & Olivier (2K), jeune couple toujours plein de bonne humeur et néanmoins très concentré dans leur travail. À l' instar d'Agnès, et bien qu'un peu plus expérimentés, ils en ont découvert et appris au moins autant qu' elle.
- Catherine (1K), Docteur es humour caustique, a pu non seulement découvrir et apprendre de nouveaux kata, mais elle a su aussi travailler sa vitesse d'exécution, son engagement dans la pratique, son kime.
À la fin de la semaine nos 4 Kyu étaient unanimes : Ce stage les a réellement enchantés. Je dois dire qu' ils ont tous très sensiblement progressé dans leur pratique et je ne serais pas surpris de les revoir l'année prochaine.
Pour les Yudansha le "Goro style" n' était pas une découverte, tout au plus quelques rappels leur ont suffi pour retrouver les formes "estivales". Surtout qu'en fin de saison Christian avait pris soin de nous briefer sur le style d'Hatakeyama sensei ; ce qui nous a permis (en particulier pour les Kyu) d' être mieux receptifs aux subtilités de son enseignement et de rentrer plus rapidement dans le vif du sujet.
- Nous retrouvions donc Natacha (1D), rayonnante de gaieté, très attentive, concentrée et toujours un peu critique. Elle a bien consolidé sa pratique martiale, elle a aussi eu l' occasion d' apprendre de nouveaux kata de bo et de naginata, et en plus elle s' est initiée, avec toute l' ardeur d' une élève que la difficulté réjouit, au maniement d' armes nouvelles (ryoto & kodachi).
- Il y avait aussi, et nous les connaissons bien (voir les comptes-rendus précédents dans la rubrique "Archives" de notre site), Florence & Lionel (2D), Nicole & Daniel (3D), Mireille (3D) et moi. Comme les autres années nous avons travaillé en profondeur tous les kata "omote", mais cette année HATAKEYAMA sensei a insisté sur l'aspect "gogyo" de ces kata, c' est-à-dire l'évolution vers une pratique plus fluide, plus souple, moins heurtée.
Pour nous aussi la semaine fut bien remplie et je serais étonné de ne pas revoir les mêmes Yudansha au prochain stage de Lagord.

Conclusion

Cette première semaine se déroula dans une ambiance assez particulière pour les raisons que j' ai exposées plus haut, à savoir l' absence de maître FLOQUET et le changement de dojo. Ce dernier point a joué, me semble-t-il, un rôle essentiel dans la spécificité de ce stage. En effet, l' exiguïté du dojo a, comme qui dirait, comprimé l' atmosphère, dégageant ainsi une impression d'application et d'ardeur dans le travail quasi tangible, donnant à la concentration générale une consistance presque palpable.
Par ailleurs il faut rappeler que cette semaine était annoncée "spécial kobudo" et évidemment tous les stagiaires, quel que soit leur niveau, étaient des mordus de kobudo. Ce qui donna au stage une teinte nettement Katori.
Bien qu' un peu spéciale, cette première semaine a été très enrichissante pour tout le monde, et chacun a pu profiter pleinement de l' enseignement de maître HATAKEYAMA et de Daniel DUBREUIL sensei. Nous les en remercions vivement !

 

DEUXIÈME SEMAINE

Entrée

Le week-end précédant cette deuxième semaine a vu le départ de tous les pratiquants de la première semaine, exceptés HATAKEYAMA sensei, les 3 Italiens, Pavel et moi (Daniel DUBREUIL & Muriel ne sont partis que le mardi matin suivant). Cependant les nouveaux stagiaires sont arrivés en nombre, ainsi, bienentendu, que maître FLOQUET (8°dan) accompagné de son épouse, Jacqueline.
Durant cette semaine nous étions une bonne soixantaine de tous niveaux et de tous horizons à participer à ce stage, et nous retrouvions notamment maître Alain ROINEL (7°dan), Christian BRUN (5°dan) et Frédéric FLOQUET (5°dan). Il y avait aussi beaucoup d' anciens du stage de Lagord dont je vous épargnerai l'énumération ; je me bornerai à en citer quelques uns (que les autres me pardonnent). Ainsi nous pouvions voir évoluer sur le tatami Hervé et plusieurs de ses élèves de Belfort, Cédric M., Olivier B. et Jean-Emmanuel (tous 3 de l' USIvry), Sergio arrivant tout droit d' Italie, Philippe G. (Vaucresson) accompagné de sa femme et de leur bébé, Philippe L. (Domont), Georges B., Florence M. et Henri L. (tous 3 de l' ASPP), Philippe B. (de Bourgogne), Nathalie V., Christophe G. et Alex (tous 3 de Mennecy, Marco étant passé en coup de vent), Julien et Antoine (2 pratiquants de Poitiers), 4 Marocains (dont une jeune femme et Abdallah bien sûr),Tony (Issy les Moulineaux), des pratiquants de Tarbes, de Toulouse, et quelques pratiquants lagordais : Outre Dimitri, Audrey et Fernand, il y avait aussi Ngoc-Lang (que j'avais prénommée par erreur "Lorianne" dans le compte-rendu de l'année dernière).

Plat chaud

Comme je l'ai évoqué au début, la canicule les avait précédés de quelques jours, et cette semaine la chaleur fut infernale et ce malgré la proximité de l'océan. Le matin, la journée, le soir, la nuit : pas de répit, la fournaise. Transpirer et boire, boire et transpirer, telles furent 2 des trois grandes activités de la semaine. La troisième activité, beaucoup plus intéressante, était la pratique des arts martiaux, dirigée d'une part par maître FLOQUET (pour l'aïkibudo), et par HATAKEYAMA sensei d'autre part (pour le kobudo). Ils étaient assistés respectivement par maître ROINEL et par Christian BRUN.
Une activité annexe a connu un grand essor : Le rinçage des keikogi qui séchaient très rapidement certes, mais se retrempaient sitôt revêtus.
Nous avons retrouvé l'immense salle polyvalente dans laquelle les stagiaires de la semaine précédente avaient installé les tatami (pour la première fois un espace séparait le tatami "aïkibudo" du tatami "kobudo").
L'organisation des cours est restée inchangée par rapport aux années précédentes :

- La matinée : 8h30 - 10h aïkibudo
  10h30 - 12h kobudo
- L'après-midi : 16h -17h libre keiko
  17h - 19h aïkibudo ou kobudo (chacun avait le choix)

Notons que cette semaine nous avons constaté une prédominance des pratiquants "aïkibudo" et d'ailleurs l'après-midi, quand on optait soit de se joindre à maître FLOQUET, soit de travailler avec HATAKEYAMA sensei, la répartition des effectifs était à peu près de 2/3 "aïkibudo" et 1/3 "kobudo".
Sinon le stage s'est déroulé de manière analogue aux années précédentes (voir les différents comptes-rendus dans la rubrique "Archives' de notre site, ou sur le site "aïkibudo.com").
Le mardi, en fin d'après-midi, nous avons fait une démonstration de notre Art Martial, et organisé un "vin d'honneur" en l'honneur justement, du maire et de l'équipe municipale pour les remercier de mettre à notre disposition ces magnifiques locaux sportifs.
Nous n'en finissions pas de d'endurer la canicule, tant et si bien qu'en fin de semaine, le vendredi après-midi, nombre de pratiquants se préparaient déjà au retour, préférant rouler la nuit afin d'éviter la cohue du samedi mais surtout pour ne pas subir un traitement UHT, se liquéfier à coup sûr et risquer ainsi de s'évaporer.
Donc pas mal de stagiaires sont rentrés prématurément le vendredi soir, et cependant nous étions une trentaine à nous réunir ce soir là dans un restaurant de Marcilly (près de Lagord) afin de passer ensemble un moment de détente, convivial et festif (je n'ose pas dire "chaleureux" vu le climat). Mais malgré la chaleur, l'atmosphère s'échauffa au fur et à mesure que les plats se succédaient, que les verres se vidaient, que les bouteilles pleines remplaçaient les vides. Le brouhaha s'intensifiait, les discussions s'entrecroisaient, des rires éclataient çà et là... En fin de repas l'ambiance était bien chaude. Puis nous nous dispersâmes afin de regagner nos pénates.

Dessert

Le lendemain matin nous étions assez peu nombreux sur le tatami, et à midi nous nous sommes quittés sans manquer de remercier maître FLOQUET et HATAKEYAMA sensei pour l'enseignement de leur "Art" et de leur "Savoir" qu'ils ont eu à coeur de nous faire partager. Nous remercions également maître ROINEL et CHRISTIAN pour leur disponibilité et leur gentillesse.
Nous n'oublierons pas non plus de féliciter Guy pour l'organisation de ce stage.
Grand merci à Michèle et Audrey qui, plusieurs fois cette semaine, nous ont sauvé la vie en veillant à ce que nous puissions nous désaltérer abondamment après les cours.
Et merci à Eric qui a géré l'aspect administratif de manière très efficace.
Merci à Lagord de nous avoir accueillis et à l'année prochaine.

Jean-Luc Addou