WE
à Criel sur Mer…. Voyage intérieur
(Ou comment le rêve nous rattrape)
Stage
du 22/23 Avril 2006 à Criel sur Mer -
Château de chantereine
Que venons-nous chercher ? Dans un stage
d’aikibudo en immersion sur un WE.
Un moment d’amitié… un partage de compétences…
un moment de détente… un regard intérieur sur nous-mêmes…
quoiqu’il en soit, nous sommes toujours ramenés vers notre
pratique, ce qui nous lie et nous relie, mais nous délie aussi.
L’exercice de cet art qui est martial où les deux mots
doivent s’harmoniser pour ne former qu’une seule et même
voie.
Cette voie escarpée et si pentue, qui nous confronte à
notre réalité, réalité intérieure
qui nous montre l’humilité, l’abnégation,
que rien ne peut-être acquis sans effort, sans réflexion
et, où la remise en question est un perpétuel tourbillon.
Le regard bienveillant de nos sensei (Jean-Luc, Jean-Claude et Christian
) est là pour éclairer l’œil de notre esprit,
au travers du maniement de nos armes qui prolongent notre ki. Le principe
du budo, source de notre art, auquel Christian a consacré un
long moment, nous projette dans les temps plus guerriers, où
courage et vaillance, étaient de mise pour survivre. Avant que
de se fondre avec le principe Aiki.
Mais
ce voyage ne serait rien sans l’humour et la bonne humeur qui
caractérisent le club et toutes les âmes qui le composent.
Car la rencontre humaine est au bout de ce voyage intérieur,
comme un miroir sur nos propres aspirations, ou le rêve peut nous
anéantir, un instant, ou bien nous sublimer….
Comment
s’est déroulé le WE ?
Après nous être retrouvés au Centre Daviel, le convoi
s’ébranle vers Criel; nous arrivons tous à bon port
pour 12h30. Christophe Dantin, nous accueille en maître des lieux,
et nous remet les clés de notre chambrée.
Nous nous retrouvons tous, une vingtaine environ, pour le déjeuner
avant de démarrer vers 14h30, notre travail dans ce dojo ouvert
sur un cadre de nature, où les arbres, la verdure et le soleil
nous accompagnent sur cet après-midi consacré à
l’art du Budo.
Christian nous a concocté un programme, avec un alliage des techniques
à mains nues venant contrer des attaques avec armes comme : Tambo,
Tonfa, ces armes plus rustiques utilisées par les paysans japonais
pour se défendre, ainsi que le Boken et le Tanto.
Ce travail s’harmonisait tout à fait avec la population
formant notre groupe, certains plus aguérris en Kobudo et d’autres,
issus de l’Aikibudo, voire pratiquants les deux.

Des exercices travaillant sur la vigilance
et remettant les deux partenaires dans la dimension de cette attention,
où les figures imposées des Katas étaient oubliées
pour un instant. Les pratiquants ont pu expérimenter la maîtrise
des contrôles et des amenés au sol avec des poignets souffreteux
surtout avec une poigne de fer comme celle de Jean-Claude . Le travail
avec le Tonfa et Tambo, en attaque et en contre a valu un nez douloureux
à un pratiquant, sans gravité. Le shiho-nage sur une attaque
au sabre se montre très rude à sa réalisation.
Après ces exercices, certains ont révisé malgré
tout, leurs katas de ken pour les échéances prochaines
des passages de grades.
Une
journée qui nous a fourbus, avant que de se retrouver dans un
restaurant du Tréport réservé par Christophe. Un
mini Luna Park était présent, quelques Ronins, dont je
tairai les noms, perdus, se sont essayés à certaines attractions
pour défier la pomme Normande. Malheureusement, il leur en coûta
un bon mal de cœur qui effraya les propriétaires de voiture
les véhiculant, obligés de se garer en rase campagne au
risque de se faire surprendre par des ninjas. Mais l’entrainement
était encore frais et ils auraient su réagir.
Le
dimanche matin fut consacré à nos Katas de bo ( seri ai
no bo, sune hishigi no bo… ) de Naginata et de Tachi-Ai que nous
avons pu travailler dehors, sur une superbe pelouse, sous un ciel clément
où les 4 éléments ( terre, feu, air et eau ) avec
le Château en arrière plan venaient se joindre à
nous, et nous ramenait pour une fraction d’éternité
aux sensations lointaines des premiers Samouraï.
Remerciements
à Christophe pour son organisation et sa gentillesse. A Christian,
Jean-Luc et Jean-Claude pour leurs conseils toujours judicieux dans
notre pratique.