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Stage en Nouvelle Calédonie

Octobre 2006

Me Floquet m’ayant confié la responsabilité technique des pratiquants de Nouvelle Calédonie ; j’ai profité de mes congés pour visiter cette île pour la seconde fois (j’étais déjà venu en 2001), et assurer des cours et des stages à Nouméa. Dans ce voyage, j’étais accompagné de deux pratiquants de haut niveau, Philippe Laforet et Georges Barentin .
Didier Jammet qui a été formé au Mitsurukai et qui est actuellement 4ème Dan de KSR, assure au quotidien depuis une dizaine d’année la formation au kobudo des pratiquants de Nouvelle Calédonie, répartis dans 2 clubs .
Il m’avait demandé, si le temps et la marée le permettaient, de faire une demi journée de stage de kobudo sur une plage de Nouméa, située hors des zones touristiques, la plage de MAGENTA.

Cette plage, située en bordure de l’aéroport domestique de Magenta , a la particularité d’être constituée de sable gris et d’être très plate, ce qui dégage à marée basse une importante zone libre. Ce n’est pas très engageant car à première vue, on a l’impression que c’est de la vase, mais non , une fois dessus on se rend compte qu’on n’y enfonce pas ; c’est bien du sable, d’ailleurs assez dur et permettant un déplacement aisé.

Nous nous sommes donc retrouvés le samedi matin à 8 h , sur la plage à une vingtaine de pratiquants. Les tenues balnéaires ayant été fermement proscrites, tout le monde a pratiqué en keikogi. Seule concession aux conditions locales, les lunettes de soleil, voire pour certains, le chapeau.
L’horaire matinal peut faire frémir certains d’entre vous, mais là-bas, la vie est calée sur le rythme du soleil et tout le monde est debout vers 5h30/ 6h00 du matin.
Donc après un salut traditionnel debout, pour ne pas trop salir les kimonos blancs dès le début, l’entraînement a commencé d’une façon tout à fait classique, maki uchi, gardes.
3 pratiquants étaient particulièrement attentifs et un peu tendus car ils devaient passer leur grade dan, l’après midi même (2 pour le 1er dan et un pour le 2ème dan).
Rapidement et avec l’aide de mes amis, nous avons fait des groupes par niveau de façon à ce que chacun puisse progresser à son rythme.
Le temps n’était pas très beau, car Xavier sévissait dans la région. Xavier ce n’est pas un pratiquant, c’est une dépression tropicale qui soufflait sur l’archipel des Vanuatu et qui nous a envoyé beaucoup de vent et de nuages. C’est là que j’ai pu mesurer l’avantage qu’il y a s’exprimer dans un dojo sans vent ; car avec un fort vent, on a beau hurler, ceux qui sont au vent n’entendent rien !

Deuxième piège, les nuages qui masquent fréquemment le soleil, mais pas tout le temps, ce qui a valu l’apparition de beaux coups de soleil dans la journée, car bien sûr, personne n’avait mis de crème solaire, vu le temps. Grave erreur ! Même les locaux s’y sont laissés prendre.
On a donc travaillé environ 4 heures, jusqu’à ce que la marée, insensible à nos prières, nous repousse inexorablement de la plage.
Après un pique nique improvisé, mais très réussi, le cours a continué dans le dojo central de Nouméa. Le passage de grades s’est déroulé sur place et a vu le succès des 3 candidats.
Le lendemain, c’était le stage d’Aikibudo, ouvert aux yudansha d’aikido et de Judo. Là également, après l’échauffement en commun, les travaux ont été répartis entre 3 groupes ; les débutants ; les moyens et les yudansha.

Les professeurs d’Aikibudo des clubs de Nouméa et de Rivière salée, Paul et Patrick, avaient bien formés leurs troupes, qui ont très bien suivi le stage.
Les pratiquants d’Aikido et de Judo ont également apprécié l’approche de l’Aikibudo et les sutemis qui ont conclu le stage.
Un gand week end martial.
Préalablement nous avions fait “la coutume”, qui consiste à la remise des petits cadeaux au chef de la tribu (moi en l’occurence). J’ai reçu une très belle œuvre d’art : un boken constitué de deux bois précieux de Calédonie, façonné par le président du Club de Rivière salée, Jean-Charles, expert dans le travail du bois. Georges et Philippe ont également reçus des bokens spéciaux, lestés intérieurement.
L’accueil fut très chaleureux, le travail très sérieux. On s’est promis de se retrouver à nouveau, sans attendre 5 ans.

Les photos

 
Christian BRUN